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Tristan à Berlin

Si certains ont su faire la distinction entre la farce du 01 avril et la part de vérité, Tristan GUYOT grâce à sa qualité de jeune juge fédéral course (ce n'est pas la seule !) a été invité par la Fédération Française d'Athlétisme (avec le concours financier de la ligue Aquitaine et le comité départemental de Charente Maritime) à encourager l'équipe de France à Berlin.

Il sera également juge d'une compétition avec de jeunes allemands. Nous attendons tous de ses nouvelles et son retour de cette formidable expérience (et sans excès pour les blondes de là-bas ! :-D).

Résultat :

Résultat Tristan à Berlin

Le compte-rendu par l'intéressé :

Après une première prise de contact le mercredi et une mauvaise surprise à l'hôtel à Paris (deux dans un lit double), réveil à 4h15 et nous nous dirigeons vers l'aéroport pour prendre l'avion le jeudi matin. Un voyage sans grands moments à part quelques turbulences, puis nous arrivons à Berlin en fin de matinée. S'ensuit une course effrénée pour arriver à temps à l'hôtel, avec un arrêt à la pharmacie pour l'une de nos deux éclopés. Le déjeuner est pris une fois arrivé, puis les consignes et le planning du séjour sont donnés, et nous allons prendre la température des chambres couverts d'un grand nombre de cadeaux de tous les genres. Cette fois, c'est une bonne surprise car le lit est toujours double, mais il est individuel (pour le confort, contrairement aux idées reçues, les allemands de l'Est savent y faire). Le soir venu, il est l'heure de se rendre au stade olympique pour assister aux championnats d'Europe d'athlétisme. Pour cette soirée, nous bénéficions d'un placement idéal en face du tapis de perche, placement qui n'a malheureusement pas profité à Ninon Guillon-Romarin, cinquième de sa finale. En revanches, les jeunes juges commencent à perdre de la voix à la suite de l'écrasante victoire de Mahiedine Mekhissi sur 3000m steeple. Avant de retourner à l'hôtel, une petite surprise est prévue et nous passons une heure au Club France, installé pour l'occasion dans un hôtel du centre-ville.

                    En prévision d'un réveil difficile à la suite de la grosse journée de la veille, les organisateurs nous laissent tranquilles le vendredi matin. Bonne initiative car une partie de la troupe n'est pas réveillée à l'heure du petit déjeuner. Nous déjeunons à l'hôtel puis partons découvrir la ville dans l'après-midi. Au départ d'Alexanderplatz, une promenade permet de découvrir l'histoire mouvementée de la ville de Berlin. Directement après, nous partons au stade olympique pour notre deuxième soirée des championnats d'Europe. Cette fois, nous nous retrouvons juste derrière le départ du 100 mètres, encore un placement idéal. En effet, nous voilà empreints d'une émotion intense après ce que je considère comme la plus belle victoire française de ces championnats, le sacre de Pascal Martinot-Lagarde sur 110m haies. Les têtes et les jambes bien fatiguées, nous revenons sous la pluie (ce sera la seule fois du voyage qu'elle sera de la partie) à l'hôtel pour une bonne nuit.

                    Une journée chargée nous attend encore pour le samedi. Nous partons le matin pour une balade à travers les rues de Berlin et nous découvrons un pan du fameux mur encore debout complètement recouvert d'œuvres témoins d'une époque difficile pour la ville et le monde en général. Nous revenons à l'hôtel pour déjeuner puis nous partons pour un grand moment d'échange avec des athlètes allemands. Une compétition composée d'un jury franco-allemand avait été mise sur pied. Quelle surprise quand je découvre que les allemands n'ont déjà plus de juges de courses. Je m'impose tout de même et trouve du boulot : qui relèverait les fautes commises par les athlètes autrement ? Preuve que l'humain a toujours sa place autour d'une piste d'athlétisme. Je m'engage à plaider la cause des juges courses quand... Attendez, il faut quelqu'un pour faire fonctionner le chrono électrique ? J'accours ! Parenthèse fermée. La compétition a un niveau intéressant : des jeunes allemands internationaux et même un record de Syrie au saut en longueur. Après ce bon moment, nous nous dirigeons vers le stade comme tous les soirs. Cette fois nous sommes dans la tribune supérieure au niveau des 300 mètres. Est-ce à cause de ce mauvais placement que la France n’a pas engrangé de médaille d’or ce jour-là ? Nous ne le saurons jamais. Quoi qu’il en soit, nous pouvons donner de la voix pour de nombreux athlètes français et sommes récompensés par trois belles médailles en 800m, 5000m et 4x400m. Après cette soirée, nous partons à l’Eglise du Souvenir, site de la remise des médailles, dans l’espoir de voir la cérémonie protocolaire du 110m haies. Mais où est PML ? Pas de hurdlers mais des allemands partout : au javelot, à la hauteur… Tant pis, il est temps de rentrer.

                    Le lendemain matin, le groupe est scindé en deux : une partie reste à l’hôtel pendant que nous allons sur le parcours du marathon. La belle affaire ! Nous croisons nombre d’athlètes de renom (Mekhissi, Tavernier ou encore Djaté) et pouvons assister en direct aux côtés de son entraîneur à la belle médaille d’argent de Clémence Calvin sur son premier marathon en carrière. Nous nous retrouvons à l’hôtel pour repartir immédiatement. L’après-midi est consacrée à un tour en bus des principaux attraits touristiques de la ville de Berlin : de la porte de Brandeburg au Reichstag, en passant par le Schloss Bellevue. Un quartier libre est décrété et chacun peut partir acheter des souvenirs à ramener à la maison. Il est déjà l’heure d’aller au stade pour la dernière fois du séjour. Comme au début, nous sommes idéalement placés, en face du tapis de perche, pour un concours qui restera longtemps dans les mémoires, la mienne du moins, marqué par une densité exceptionnelle avec quatre athlètes au-dessus de 5m90. Ce concours marque la victoire de la nouvelle génération incarnée par Armand Duplantis et son record du monde junior (6m05) sur la génération précédente que représente Renaud Lavillenie, pourtant très solide (5m95). Nous avons également pu assister au record de France (74m78) et à la médaille d’argent d’Alexandra Tavernier au marteau. C’est sur ces dernières notes de bonheur que s’achève notre dernière soirée au stade olympique de Berlin, empreint d’une histoire singulière, avec son architecture écrasante et les Jeux olympiques de 1936, très particuliers dans l’histoire du sport. Sur ces pensées historiques, nous retournons à l’hôtel.

                    Ainsi se termine ce séjour à Berlin, offert par la Fédération Française d’Athlétisme, qui aura été une expérience enrichissante autant sur le point de vue sportif que social. Je vous encourage à tenter de devenir jeunes juges fédéraux à votre tour, pour pouvoir prétendre à une sélection telle que celle-ci.

Tristan Guyot
Tristan Guyot
Spectateur averti

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Stephane DAVID le vendredi 16 novembre à 10:31
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